PDVA signalé sur le blog de Mikael Cabon

Il est amusant de lire ou d'entendre les "inventaires " établis à partir du par chacun des lecteurs, soit de ce qu'ils ont retiré/retenu de leur lecture. Ce n'est rien de dire que chacun s'approprie un livre, que lorsque nous sommes lecteurs nous ne réagissons, ne retenons pas forcément ce qu'un autre aurait pour sa part relevé... et notre propre inventaire dénote indéniablement de nos propres préoccupations. Autant de lecteurs, autant de lectures... En cela, une critique argumentera (roman bon, roman mauvais, etc.) mais un inventaire, issu de la lecture, informe... sur le lecteur. Et ma foi, j'aime : cela traduit les moments de proximité, sinon de connivence, avec la personne qui m'a lu... c'est une des vertus, sinon des ambitions de l'humour auquel je m'essaie : on rit toujours avec ou contre, mais toujours ensemble à partir d'éléments communs. Voici donc l'inventaire de Mikael Cabon à partir du contenu du roman. On m'en a oralement donné d'autres : ils ne sont jamais identiques.

[Anecdotes] Une idée pour moins de travail administratif...


François m'envoie cette anecdote :

Je viens, ce soir, de rencontrer une femme veuve d'un mari qui vient de se suicider. On rigole...
Elle me narrait ses relations avec l'administration. Écoute :
Ayant "perdu" son mari, elle bâtit un dossier pour une pension de reversion. La collègue administrée, qui ne fait que son boulot, s'inquiète de ce qu'elle n'a pas reçu les fiches de ses filles (elle en a deux).
Réponse de la veuve : Mais j'ai tout envoyé avec ma fiche à moi !
Réponse de la fonctionnaire : Vous êtes née quel mois ?
– En février.
- Normal répond-elle, je m'occupe du 2. Et vos filles ?
– En mai et en juillet. Il faut que j'aille voir mes collègues du 05 et du 07. Fernande ? Tu as le dossier de la fille X Mme.... ? Amandine, tu as le dossier de la fille X de Mme ? Pas de problème Mme, nous avons tout ça.
La veuve : Vous travaillez sur des dossiers en fonction du mois ?
Réponse de la fonctionnaire : Ben oui, je suis la plus ancienne, j'ai pu choisir, j'ai pris février, il y a moins de jours...
Véridique ! D'un point de vue administratif n'est qu'un glaçon de l'iceberg qui nous guette et qui nous fera couler.
F.

[Références] Triggerfish Twist, de Tim Dorsey

Un message de François :

Lu ce matin dans Triggerfish Twist de Tim Dorsey (Rivages Thriller) - il faut vraiment que tu lises cet auteur, très très déjanté burlesque grave - des pages 130 à 134 des pages qui confirment le pouvoir des notes et des mémo dans l'administration....

Un message d'un collègue qui travaille actuellement dans l'administration... que je vais quitter

Salut Francis,
Serais tu le Francis Mizio "d'un point de vue administratif" ??? Si oui bravo à toi, pour ce petit condensé administratif où j'ai cru en reconnaître certain(e)s... et pas bravo à notre administration et notre
[CENSURE] les moins communicants du monde -voire de l'univers-…. Vis à vis de ses agents (même intérimaires) mais agents quand même…
( si tu n'est pas l'écrivain Francis Mizio, je suis grillé!!!!)
Bonne fin de journée

Un petit mot très touchant de Bertrand

Bonjour Francis,
J'ai terminé la lecture de "d'un point de vue administratif" hier. C'est effrayant ! Ce n'est pas la lecture en elle-même qui m'a effrayé, c'est sa force de résonance. Il fait écho à la question que je me pose tous les jours en franchissant la porte de mon bureau : mais qu'est ce que je fous là ?
(...)
Pendant quelques jours j'ai posé ton bouquin en évidence sur mon bureau où défilent des chefs, sous-chefs, pas chefs et branles du chef. Beaucoup ont tâté l'objet, certains se sont extasiés devant la couverture, d'autres encore ont lu la quatrième de couverture, et les mêmes se sont alors inquiétés -je t'assure que c'est vrai - des répercutions administratives que pourraient avoir ce livre sur son auteur. J'avais une réponse toute faite : l'auteur est un contractuel. Bizarrement ça coupait court à toute discussion ;-)
Quant à moi, je pense avoir grillé toutes mes chances de promotion au choix, déjà salement compromises par mon refus indéfectible du port du costard !
J'ai pris un grand plaisir à lire ton bouquin, merci pour ça grand chaman.
(...)
Bertrand

Un petit mot d'Eric

Bon ben je continue ma compilation des messages qui font chaud au coeur :
"Francis, donc,
j'ai été scié en deux par votre dernier opus. J'avais presque oublié le rire. Le vrai. Le spontané qu'on déploie seul comme une coupable séance masturbatoire. Votre ouvrage, d'un point de vue administratif m'a scotché au mur (sébastopol) et je tiens à vous en rendre grâce. C'est simplement et purement brillant et devrait entrer dans les annales (ou anales?) de la litterature française. (...) Continuez donc d'écrire, de publier, de blogger. Ca ne changera hélas pas la face du monde, mais ça fera plaisir à quelques uns (dont moi).
Merci."

Un petit mot de Caroline

"Je trouve la couverture marrante, bien vu. Et je viens de lire les 50 premières pages : là franchement j'aurais reconnu ta patte même sans avoir vu ton nom ! Déjà à la touillette j'ai bien ri mais l'ascenseur j'ai adoré."

Je ne sais pas si je devrais publier ça en fait. Ca fait un peu auteur pathétique qui cherche à prouver que sa salade est bonne... non ? Ou alors ça fait témoignage pour méthodes d'amaigrissement avec des pilules miracles et des bagues magnétisées.
Enfin bon... merci Caro !

Une proposition de couverture

Il n'y a pas que moi que cette couverture aura travaillé ! Pierre un lecteur motivé (il a trouvé déjà une coquille, voir article précédent), m'adresse sa vision de la couverture telle qu'il l'aurait préférée... (cliquez dessus pour la voir en grand).

Des compliments et de belles images sur le site de Lennie Greyhound

Il se passe que je suis très sensible à ce qu'écrivent lecteur et lectrices qui ne soient pas des "critiques" officiels de la presse (qui ne lit pas toujours les livres, on s'en rend compte en lisant leurs articulets)... aussi quand sur un blog, celui de Lennie Greyhound, je découvre avec hilarité le drapeau du "Mizioland" administratif (Quelle idée ! Une touillette et un camembert statistique l) inspiré de mon roman et cet article élogieux nanti d'une photographie de circonstance (touillette, café, paperasses, clavier d'ordinateur...), je suis comblé... Merci mille fois, voici qui fait chaud au coeur. (On notera que je me suis retenu -mais ce fut dur- de chiper le dessin du drapeau et la photographie pour ce propre blog... Pffff. Retenez-moi !).
Merci !

Photographie : le cygne qui orne le blog de Lennie Greyhound.

[Coquilles] Erreur dans la numérotation

Il y a quelques coquilles dans le livre -désolé, j'aurais dû le faire "valider" (pffff...).
Pierre, un collègue lecteur du roman (qui l'a adoré, héhéhé), en a relevé une page 103... je me suis planté dans la numérotation des paragraphes ! Pourtant, me doutant que cela serait l'occasion de coquiller à mort, j'avais été attentif. Du moins, je le croyais. Bref, je fais un boulot de m... Pire qu'au boulot ou quoi ? Heureusement que je quitte prochainement l'administration !

A propos de l'article de Ouest-France du 31 mars 2008

Je tiens juste à préciser que contrairement à ce que dit l'article de Ouest-France qui trace mon portrait dans l'édition du 31 mars 2008, ce roman ne traite pas des "dessous de l'administration pénitentiaire". Il se déroule dans une administration ministérielle imaginaire.

Et paf, première erreur... (?)

Laurent, qui mériterait de gagner un cintre, me signale ceci : "Au début du livre, il est annoncé que le/la ministre viendra demain pour le traditionnel tour des bureaux et demain c'est lundi donc aujourd'hui c'est dimanche or dimanche on ne travaille pas dans l'administration. Yak chez Ikéa kon travaille le dimanche..."
Bien vu. Il est nul cet auteur...

TINA aime les romans funs post-Brazil


C'est le titre de ce "post" qui est en fait une citation extraite de "D'un point de vue administratif" sur TINA, revue littéraire qu'on me dit être "branchouille et top tendance" (bigre).
En tout cas, c'est bien vu et flatteur : Brazil, film de Terry Gilliam, est l'oeuvre d'art qui m'aura le plus influencée, celle qui aura réellement eu un impact sur mon existence. En effet, ce film présente exactement ma propre vision du monde, et je me suis senti moins seul en 1985 lorsque je l'ai visionné la première fois. Je suis sorti -vraiment- différent de la séance... Depuis, je l'ai vu plus de 30 fois. Terry Gilliam est un génie et je lui suis inféodé.

Photographie : Sam Lowry, le personnage de Brazil. Mon premier roman de science fiction lui a été dédié ("La vie ultra moderne", Editions Baleine). Depuis il y a une allusion à ce film dans chacun de mes romans, parfois cryptée.